Le blocus israélien de l’aide humanitaire à Gaza, arme de génocide
Par N.TPublié le
Un collectif de douze ONG internationales, dont Médecins du Monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, lance un cri d’alarme face à l’« effondrement total » de l’aide humanitaire à Gaza, orchestré par le gouvernement israélien. Depuis le 2 mars 2025, Israël impose un blocus strict sur l’entrée des vivres, des médicaments et du carburant, réduisant à néant la capacité des organisations humanitaires à répondre aux besoins de 2,2 millions de Palestiniens pris au piège d’une catastrophe délibérée.
Cette mesure inhumaine, qui intervient simultanément à la rupture du cessez-le-feu le 18 mars, transforme la privation d’aide en une arme de guerre systémique : si les bombes ne tuent pas, la faim et les maladies achèveront les survivants.
Une stratégie d’extermination méthodique
Le gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahou cible délibérément les structures humanitaires, comme il cible les journalistes (déjà 200 tués depuis octobre 2023). Les frappes répétées sur des convois et des abris, malgré les coordinations préalables avec Israël, révèlent une intention claire : anéantir toute possibilité de survie. En témoignent les récentes attaques contre des tentes de réfugiés ou les bombardements d’écoles abritant des déplacés.
Les "zones de sécurité" unilatéralement décrétées par l’armée israélienne sont des leurres : elles servent à parquer la population dans des enclaves surpeuplées avant de les bombarder, comme l’a documenté Médecins du Monde.
Le déni délibéré du droit international
En bloquant l’accès à l’eau potable, aux soins et à la nourriture, Israël viole les ordonnances de la Cour internationale de justice et commet des crimes contre l’humanité, selon Human Rights Watch. Le rapport accablant de l’ONU souligne que 90 % des Gazaouis souffrent de famine aiguë, tandis que les hôpitaux, privés de carburant, ne peuvent plus fonctionner. Pourtant, les ONG disposent des ressources et du personnel pour agir — mais Israël leur refuse l’accès, comme l’exprime amèrement le communiqué : « Nous avons l’expertise, mais pas la permission de sauver des vies ».
L’annexion masquée et la complicité internationale
Netanyahou, en se pavanant en tenue militaire sur les ruines de Gaza, envoie un message clair l’extermination et l’annexion sont en cours. La Cour suprême israélienne a même validé le blocus humanitaire, légitimant ainsi une politique de nettoyage ethnique. Les pays occidentaux, en continuant à fournir des armes à Israël, sont complices de ce génocide par procuration, comme le dénonce le Qatar, médiateur pourtant discret.
Face à ce crime historique, le silence est une trahison. Le collectif d’ONG exige la fin immédiate du blocus, le rétablissement de l’aide et des enquêtes indépendantes pour traduire les responsables devant la CPI. Gaza ne doit pas devenir le symbole de l’effondrement de notre humanité commune.